JPMorgan Chase a déposé une demande de marque pour une plateforme d’actifs numériques appelée JPMD. Cette plateforme a pour ambition de proposer une panoplie de services liés à la crypto, notamment le trading, l’échange, le transfert et les paiements en actifs numériques. Le Bureau des brevets et des marques des États-Unis (PTO) a bien réceptionné le dossier, mais ne l’a pas encore validé officiellement.

D’après les documents, JPMD devrait permettre les échanges, transferts, paiements et même l’émission d’actifs numériques. Il est également question de services de courtage et de virements électroniques. Pour l’instant, le PTO s’est contenté d’accepter la demande, mais celle-ci n’a pas encore été attribuée à un chargé d’examen.

Une demande de marque, c’est tout simplement une démarche pour protéger un nom, un logo ou une expression spécifique, en garantissant à l’entreprise le monopole d’utilisation dans un secteur précis. Ce nouveau projet s’inscrit dans la continuité des incursions de JPMorgan dans le monde des crypto-actifs. Par exemple, l’unité blockchain de la banque, Kinexys Digital Payments, a récemment collaboré avec Ondo Finance et Chainlink pour finaliser la deuxième phase d’un test de règlement DvP (Delivery versus Payment) cross-chain.

Kinexys fonctionnait jusqu’ici sur une blockchain privée, mais ces nouvelles transactions marquent un pas supplémentaire vers les blockchains publiques, notamment après une transaction test du même genre avec les mêmes acteurs en mai. JPMorgan envisagerait aussi d’accepter des ETF crypto comme collatéral pour des prêts, à commencer par l’iShares Bitcoin Trust de BlackRock (IBIT). Et ce n’est pas fini : en parallèle d’autres mastodontes américains comme Bank of America, Citigroup ou Wells Fargo, JPMorgan considèrerait le lancement d’un stablecoin commun, boosté par les avancées législatives autour du projet de loi GENIUS, en attente de vote au Sénat.

Bref, tout ça ressemble à une énorme opération de rattrapage façon « nous aussi, on veut gratter notre part du gâteau crypto », histoire de ne pas se faire doubler par les acteurs déjà natifs du secteur. Mais on ne va pas se mentir : c’est sacrément ironique de voir la finance traditionnelle, qui a passé des années à cracher sur le Bitcoin et l’écosystème, vouloir finalement s’y engouffrer fissa dès qu’il y a de la thune à gratter. Sérieusement, si demain JPMorgan nous sort une app crypto friendly, il faudra penser à leur rappeler toutes leurs punchlines anti-crypto. Ah, le double discours de la vieille finance… Rien de neuf sous le soleil, mais ça promet du gros spectacle pour les prochains mois. 🤡💸

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