VanEck, poids lourd venu de la finance traditionnelle et désormais bien ancré dans la crypto, s’intéresse de près à Avalanche. La société vient d’annoncer le lancement d’un nouveau fonds privé, le PurposeBuilt Fund, dédié au soutien de projets Web3 bâtis sur la blockchain Avalanche. Son lancement est prévu en juin, réservé cependant aux investisseurs accrédités.

Contrairement à ses démarches plus généralistes dans la crypto jusque-là, VanEck privilégie ici des applications concrètes : IA, gaming, finance décentralisée… On sent clairement l’évolution des priorités des investisseurs : fini les paris uniquement spéculatifs, place aux projets qui apportent une vraie valeur et du potentiel sur le long terme.

Ce fonds affiche donc une direction très précise : il mise sur des tokens liquides et des projets en phase de démarrage, tous axés sur l’écosystème Avalanche. Jeux vidéo, finance, paiements, IA : des terrains où la blockchain trouve rapidement des applications concrètes et utiles. Tout ça sera piloté par l’équipe déjà derrière le Digital Assets Alpha Fund de VanEck (DAAF), qui gère actuellement plus de 100 millions de dollars. Bref, le PurposeBuilt Fund promet une gestion sérieuse et institutionnelle, tout en gardant la souplesse pour sauter sur de nouvelles opportunités.

Ce qui différencie vraiment ce fonds : sa stratégie double. D’un côté, il cherche la croissance avec des participations dans de jeunes entreprises Web3 prometteuses, et de l’autre, il compte utiliser ses fonds inactifs dans des produits Avalanche liés aux actifs réels tokenisés – y compris des fonds monétaires tokenisés. On voit ici la conviction grandissante que le rendement réel et les instruments financiers on-chain vont rapidement devenir incontournables pour l’adoption massive des actifs numériques.

Avalanche, de son côté, se forge peu à peu une réputation de chaîne sérieuse, attractive pour des usages business réels et pas juste pour le trading frénétique. Grâce à son architecture de subnets, les institutions peuvent créer leurs propres chaînes privées et personnalisées tout en gardant l’interopérabilité avec le réseau principal. Récemment, Solv Protocol a lancé un token Bitcoin générant du rendement sur Avalanche, taillé pour les institutions – illustration parfaite de la transition du bullshit hyper marketing vers des actifs générant vraiment du cash-flow et servant à quelque chose dans la vraie vie.

Côté chiffres, DefiLlama annonce qu’Avalanche pèse aujourd’hui autour de 1,5 milliard de dollars en valeur bloquée (TVL, mai 2024), en hausse constante grâce à l’expansion de la DeFi et des RWAs. Pour John Nahas d’Ava Labs, le message est limpide : on glisse des fantasmes spéculatifs vers l’utilité réelle et les économies tokenisées durables.

Tout ça s’inscrit dans une stratégie plus large chez VanEck, qui multiplie les produits d’investissement spécialisés dans des pans précis de la crypto. Le mois dernier, un ETF ciblant les boîtes qui participent à la construction de l’économie digitale a vu le jour, suivi en avril d’un ETF axé sur un index passif de sociétés crypto. Le contexte politique y est aussi pour beaucoup : depuis janvier, la réglementation crypto américaine s’est radoucie grâce à Trump revenu avec un discours plus crypto-friendly, provoquant une ruée d’acteurs qui déposent des demandes d’ETF (plus de 70 en attente !).

Les fonds privés comme PurposeBuilt sont tout de même plus libres que les ETF : ils peuvent miser sur des jeunes pousses, diversifier entre tokens, parts de boîtes, ou produits à rendement. Pour les gros portefeuilles qui cherchent à se couvrir contre l’inflation, à se diversifier, ou à plonger dans la blockchain avant tout le monde, ça devient une porte d’entrée privilégiée.

Alors, VanEck PurposeBuilt Fund, coup de génie ou poudre aux yeux ? Clairement, on sent que l’écosystème crypto mûrit (enfin). Les investisseurs sérieux s’intéressent à des écosystèmes robustes comme Avalanche, pas seulement pour la hype, mais pour l’infra solide et le cadre réglementaire qui tient la route. Le fonds joue la carte équilibre en combinant jeunes projets Web3 pleins de promesses et produits RWA générant du cash. Les prochaines success stories viendront de là : pas de shitcoins à la mode ou de tokens gimmick, mais, enfin, de la vraie utilité.

Mais soyons clairs : les grosses boîtes de Wall Street qui débarquent en mode « sauveurs » dans la crypto, ça fait toujours sourire. Comme si la vraie innovation allait être inventée dans des salles de réunion par des suit-and-tie qui flippaient il y a un an à l’idée d’acheter du Bitcoin. Leur arrivée, c’est clair, fait du bien pour la crédibilité, la liquidité et la régulation. Mais n’espérons pas trop de révolutions ou de risques — leur truc c’est les jolis PowerPoint sur le « yield » plus que l’innovation qui dérange ! 😏

Oui, ça devient plus sérieux, sur le papier, mais la vraie tech de rupture, celle qui fout le bazar et change la donne, se joue souvent ailleurs que dans ces fonds ultra-propres pour investisseurs « qualifiés ». Bref : on regarde, on salue l’effort… Mais gare à ne pas devenir la copie conforme de la vieille finance en costard qui recycle la crypto pour la gentrifier ! 🚀

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